Bashir Lazhar

d'Evelyne de la Chenelière

une création du Théâtre d'Aujourd'hui

Salle Jean-Claude-Germain

du 16 janvier au 3 février 2007


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RÉSUMÉ

Bashir Lazhar retrace le parcours d’un Algérien qui cherche à obtenir le statut de réfugié politique et qui débarque au Québec pour préparer l’arrivée de sa femme et de ses enfants. Il va remplacer au pied levé une institutrice qui s’est suicidée dans l’enceinte de l’école. Amoureux de la jeunesse, il innove malgré lui dans ses méthodes pédagogiques, en étant à contre-courant. Il enseigne la tendresse, le courage, la justice, le droit… et la syntaxe. Il débat avec ses élèves de la violence à l’école. Il va provoquer l’ire de la direction et de ses collègues avec le choc des cultures comme circonstances atténuantes. Une ode tout en douceur et en humour au courage et à la survie.

texte Evelyne De la Chenelière mise en scène Daniel Brière interprétation Denis Gravereaux décor Oum-Keltoum Belkassi chant Seana Pasic éclairages Nicolas Descoteaux environnement sonore Danny Braün guitare et percussions Alain Auger

texte

Evelyne De la Chenelière

mise en scène

Daniel Brière

interprétation

Denis Gravereaux

À tous les maîtres, à tous les élèves, et à tous les autres.
Si je maîtrisais quoi que ce soit, je serais maître, de musique, par exemple, ou d’école, ou d’autre chose.
Alors, je m’y dévouerais à m’en esquinter la mâchoire, parce que j’aurais tant de choses à enseigner avant que le temps passe, je parlerais vite par peur d’ennuyer mes élèves, j’essayerais de faire de l’humour, pour qu’ils me pardonnent de les obliger à rester assis.
Parfois je tremblerais à l’idée d’une telle responsabilité, à la seule idée qu’une marque d’impatience, d’irritabilité ou d’indifférence puisse briser à tout jamais une grande histoire d’amour entre un enfant et l’apprentissage. Si je devais, un matin où je serais fatiguée, ne pas voir une plaie pourtant béante, si je devais, de ma seule parole de maître, anéantir un rêve ou une ambition, je ne m’en remettrais pas.
D’autres fois je serais sans courage devant l’ampleur de la tâche, j’aurais envie de coucher ma tête sur mon bureau de maître, et d’avouer à mes élèves que je ne maîtrise rien et encore moins la situation, et ils regarderaient mon triste spectacle, désolés et impuissants.
Autant vous dire que je serais sans doute un très mauvais maître, et c’est l’une des raisons qui m’ont fait écrire cette sorte d’hommage.
Avec toute mon admiration,

Evelyne de la Chenelière

Depuis des mois, je me pose la même question absurde :
Comment peut-on penser si souvent à quelqu’un et ne jamais lui faire signe? Et voici qu’arrive l’occasion, et je suis heureux de ce prétexte qui m’est donné de vous écrire enfin le mot que j’avais l’intention de vous envoyer depuis si longtemps…
Quelle douce merveille, ces semaines auprès de vous! Vous avez le génie de faire en sorte que, d’emblée, notre travail prenne un sens. Merci à vous de tout coeur
Amicalement,

Daniel Brière

« Avec Bashir Lazhar, Évelyne de la Chenelière nous offre une fable humaniste et lumineuse qui nous donne envie de retourner sur les bancs de l'école. »
Mathilde Singer, Voir

« Hors des manchettes et transposé au théâtre, l'étranger sort de l'anonymat et gagne le droit à l'humanité. Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour la connaissance de l'autre.»
Sylvie St-Jacques, La Presse

« Cette pièce … confirme une auteure remarquable au propos en phase avec son temps.»
Lyne Crevier, Ici

Critiques

Publié le 20/01/07

Bashir Lazhar d'Évelyne De la Chenelière

« Avec Bashir Lazhar, Évelyne de la Chenelière nous offre une fable humaniste et lumineuse qui nous donne envie de retourner sur les bancs de l'école. »

Mathilde Singer, Voir

Album

Publié le 16/01/07

Découvrez les photos de production de cette magnifique pièce signée Evelyne De la Chenelière et mise en scène par Daniel Brière. Denis Gravereaux, seul en scène, interprète avec douceur et émotion le personnage éponyme, ainsi que tous ses répondants. 

Extrait

Publié le 05/01/07 Bashir Lazhar d'Evelyne de la Chenelière

« Moi je veux juste un tableau noir avec des yeux qui le regardent. Juste un tableau sur lequel je peux effacer et recommencer et des mains un peu petites qui s’agitent comme des drapeaux, toujours impatientes avec la petite bosse de corne à l’intérieur du majeur parce qu’elles auraient trop écrit, et un tableau qui a une seule page et plein de dessins dessus et moi je serai celui qui efface pour recommencer, et ceux qui voudront s’ennuyer je les laisserai regarder par la fenêtre sans les gronder parce que je sais comme il est bon de regarder par une fenêtre en sachant que quelqu’un est entrain d’effacer le tableau pour recommencer.»

 

Nouvelle

Publié le 16/01/05

Bashir Lazhar d'Evelyne De la Chenelière adapté au cinéma par Philippe Falardeau

En 2011, le réalisateur Philippe Falardeau adapte cette pièce au cinéma, sous le titre Monsieur Lazhar, avec Fellag dans le rôle principal. Le film a conu un grand succès tant publique que critique et a été présenté dans de nombeux festivals internationaux. 

PUBLICATION

Bashir Lazhar
Evelyne De la Chenelière Éditions Théâtrales
11,00$
Disponible à la bouquinerie

ARCHIVES

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PRODUCTION

une création du Théâtre d'Aujourd'hui