une création du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui
Salle principale
du 12 avril au 7 mai 2016
PARTAGER
CETTE PAGE
RÉSUMÉ
Le condo de vos rêves, dans le quartier de vos rêves. Un esprit sain dans un corps sain. La vie, telle que l’on se l’imagine dans nos fabulations les plus ordinaires. Un homme et une femme, deux représentants immobiliers, les vendent avec aisance et simplicité. Ils alternent descriptions de moments parfaits et saynètes où ils s’approprient le rôle du couple qui habiterait les lieux. Cette chorégraphie millimétrée, répétée des milliers de fois, est un jour perturbée par certaines anomalies dans la mise en place du décor.
À travers ce jeu de miroirs sur l’embourgeoisement et l’authenticité, Guillaume Corbeil pose un regard juste et troublant sur le surendettement de la classe moyenne et notre rapport à l’image.
Les colonies de l'image
Nous serions exposés à 3000 publicités par jour. Chacune nous promet un monde où tout serait plus beau, plus facile, plus simple. Il nous suffirait d’acheter ceci ou cela et nous deviendrions cet homme et cette femme qui sourient, enlacés devant une fenêtre où le soleil ne cesse de briller. Mais chaque fois que nous nous approprions un fragment de ce monde fantasmé, nous retournons face au miroir et nous soupirons, déçus de ne pas être parvenus à échapper à nous-mêmes.
Aujourd’hui, le moindre de mes rêves porte l’empreinte de ces images. Même mon désir d’avoir une maison, sans doute l’un des plus primaires qui soient, s’exprime à travers les lieux communs et les évidences du monde modèle qu’on me donne à rêver.
Je suis un citoyen de l’image: c’est en elle, et non mes origines ethniques, que ma vision du monde est enracinée. L’image détermine qui je suis, elle est le fondement de mon identité. Comme tout le monde à notre époque, je me rêve de l’extérieur, et mes rêves sont découpés par un montage comme dans un film.
C’est cette idée, plus que les combats entre classes sociales, que je qualifie de gentrification: raser un monde pour le remplacer par sa propre imitation, une réalité fausse, consensuelle et bon-enfant. De façon plus intime, c'est de nous nier nous-mêmes pour nous glisser dans les contours glacés de notre image, que nous aimerions porter comme un habit parfaitement ajusté, sinon comme une deuxième peau, lisse et sans bavure.
La réflexion a commencé avec Nous voir nous/Cinq visages pour Camille Brunelle, où des personnages façonnaient leurs images à leur guise sur les réseaux sociaux, au détriment de la réalité, du temps et de l’espace. Avec Tu iras la chercher, je donnais la parole à une femme à la poursuite de son image fantasmée, fuyante et insaisissable; elle cherchait à y correspondre au détriment de sa propre personne. Avec Unité modèle, je clos une trilogie que j’ai pompeusement intitulée Les colonies de l’image.
Guillaume Corbeil
« La forme est très réussie, très percutante. c'est extrêmement drôle. »
Mélanye Boissonneault, Le 15-18
« Tout se fait de façon très grinçante, Guillaume Corbeil utilise les bons mots pour faire mal! »
Karyne Lefebvre, Gravel le matin
« Unité Modèle, à voir? Ne serait-ce que pour la plume fine de Guillaume Corbeil, la critique sociale hyper efficace, la belle complicité des acteurs et la mise en scène très bien menée de Sylvain Bélanger, la réponse est oui. Sans hésiter. »
Mélissa Pelletier, Le Huffington PostQuébec
« Pour une rare fois, le théâtre s’adresse vraiment à son public. Ces bobos fascinés par des éviers sculptés en série dans de vieilles cuves industrielles sont bel et bien assis dans la salle. Ils sont une bonne partie du public du théâtre montréalais et Corbeil y fait écho en écrivant son texte presque entièrement à la deuxième personne du pluriel : une adresse au public qui devient ici particulièrement cinglante. »
Philippe Couture, Voir
« La mise en scène de Sylvain Bélanger sert très justement le propos de Guillaume Corbeil sans temps mort, conférant au texte un rythme soutenu fort bien rendu par les comédiens. Et le principal mérite de ce texte, c'est qu'il est éminemment plausible, à quelques détails près. Et, franchement, c'est terrifiant. »
Marie-Claire Girard, Le Huffington Post Québec
« Unité Modèle est la célébration ultime du bobo, c’est la contradiction entre l’obsession de l’image tout en prônant la simplicité, c’est le paradoxe de l’embourgeoisement très en vogue dans un Montréal de 2016. C’est un merveilleux texte qui fait rire autant que grincer des dents. »
Marie-Luce Gervais, MonTheatre
« Un constat actuel, une pièce divertissante, originale et haute en couleur, et un texte aussi percutant que précis »
Clifford Brown, La Bible Urbaine
« La critique sociale que suggère le dramaturge marque et imprègne longtemps l’imaginaire grâce à une écriture raffinée, délicieusement incisive et dénuée de morales suffisantes. Le texte sème constamment de fausses pistes, plongeant l’audience dans un jouissif suspense. »
Marie-Claude Lessard, MatTv
« Unité Modèle vaut grandement le déplacement en plus de signer la fin d’une trilogie de pièces que l’auteur a lui-même nommée La colonie de l’image. Après Cinq visages pour Camille Brunelle et Tu iras la chercher, Guillaume Corbeil ferme la boucle sur le concept de l’image qui le fascine depuis longtemps. Sa plume et son talent pour la critique sociale est à surveiller. »
Annie Murphy, Yulorama
« Le jeu des comédiens est solide, surtout lorsqu’il est question de jeu comique. Les punchs sont bien étalés dans la courte représentation d’une heure quinze qui passe comme une comète. Parions que certains en redemanderont. »
Samuel Lamoureux, Montréal Campus
« Je souligne la justesse du jeu de Bossé et Robitaille, ainsi que la mise en scène de Bélanger. Sans forcer la note, on distingue bien la différence entre la réalité, mimée par les représentants, et l’histoire qu’ils racontent. Le texte de Corbeil le positionne encore une fois comme un auteur phare de notre génération. »
Mazrou
Nouvelle
Publié le 17/11/16Les finalistes au Prix Michel-Tremblay du CEAD ont été dévoilés hier soir et nous sommes heureux et fiers de féliciter non pas un mais trois des admirables auteurs de notre saison 15/16 : Serge Boucher (Après), Pascal Brullemans (Ce que nous avons fait) et Guillaume Corbeil (Unité modèle)!
Critiques
Publié le 20/04/16
« Unité modèle, à voir? Ne serait-ce que pour la plume fine de Guillaume Corbeil, la critique sociale hyper efficace, la belle complicité des acteurs et la mise en scène très bien menée de Sylvain Bélanger, la réponse est oui. Sans hésiter. »
Mélissa Pelletier, Le Huffington PostQuébec
Album
Publié le 11/04/16Anne-Élisabeth Bossé et Patrice Robitaille nous vendent la vie parfaite dans cette création de Guillaume Cobeil, mise en scène par Sylvain Bélanger.
Album
Publié le 29/03/16Découvrez les interprètes d'Unité modèle croqués par Ulysse del Drago pendant une répétition.
Album
Publié le 14/03/16Cette pièce de Guillaume Corbeil sera présentée dès le 12 avril 2016.
3900
Publié le 04/01/16« Je ne serais pas surpris qu’un jour on en vienne à arracher ses yeux pour les planter au bout d’un selfie stick et vivre à la troisième personne. » Guillaume Corbeil répond aux 6 questions de Sylvain Bélanger sur son unviers, les enjeux de sa démarche d'écriture et la création de sa pièce Unité modèle!
3900
Publié le 04/01/16Des condos qui remplacent un garage de quartier. Des condos qui poussent sur un ancien casse-croûte. Des condos à la place d’un vieux cordonnier. L’omniprésence du condominium se confirme. L’embourgeoisement des quartiers centraux de Montréal s’accélère. Découvrez l'analyse de Marco Fortier, journaliste au Journal Le Devoir.
3900
Publié le 04/01/16Classique ou avant-garde? Le rôle de tes rêves? Doute ou certitude? Ce qu’il y a de plus québécois en toi? Un secret? Découvrez toutes les réponses d'Anne-Élisabeth Bossé aux 62 questions plus ou moins farfelues posées par l'équipe du 3900!
3900
Publié le 04/01/16Inspirations: Yann Pocreau, artiste visuel, travaille sur le cadre de vie, notre attachement à notre environnement, aimé ou malaimé. Découvrez son projet qui s’étale sur sept ans et prend forme au fil de la destruction de l’Hôpital Saint-Luc et de la construction du nouveau CHUM.
DURÉE
PRODUCTION
une création du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui