une création du Théâtre Sans Domicile Fixe, en résidence à la salle Jean-Claude-Germain
Salle Jean-Claude-Germain
du 12 février au 2 mars 2013
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RÉSUMÉ
Collusion, corruption, liens douteux avec des organisations criminelles, enrichissement personnel aux frais des contribuables, soirées olé-olé sur des yachts de luxe, moeurs sexuelles débridées, narcissisme démesuré… Sorel-Tracy est une satire sombre et grinçante qui nous plonge au coeur de ce que la politique municipale a de plus reluisant.
texte Emmanuel Reichenbach mise en scène Charles Dauphinais interprétation Félix Beaulieu-Duchesneau, Yannick Chapdelaine, Guillaume Cyr, Simon Lacroix, Léa Simard assistance à la mise en scène Audrey Lamontagne conseil à la dramaturgie Pier-Luc Lasalle, Jean-Philippe Lehoux décor, costumes et accessoires Loïc Lacroix Hoy éclairages Mathieu Marcil son Alain Dauphinais direction technique Victor LamontagneLorsque le pouvoir pointe son nez...
« Derrière chaque grand homme s’en cache un autre… beaucoup plus petit. » Dicton impopulaire
Un jour, j’ai entendu parler d’un maire d’arrondissement qui placardait les murs de sa chambre à coucher avec ses propres pancartes de campagnes électorales, et qui fréquentait une danseuse nue de vingt ans sa cadette, rencontrée dans un club sur le bord de l’autoroute. Par déformation professionnelle, je me suis dit : « Hum… Voilà un personnage intéressant… »
Quelques jours plus tard, je suis tombé par hasard sur un article au sujet d’un débat dans le monde de la psychiatrie. Un désordre appelé trouble de la personnalité narcissique allait être retiré du DSM (le manuel de référence utilisé par les professionnels de la santé mentale pour établir leurs diagnostics). Les détracteurs de ce geste affirmaient qu’en faisant cela, on contribuerait à faire du narcissisme une norme socialement acceptable. D’autres spécialistes répliquaient : « …oui, mais c’est devenu normal, aujourd’hui, d’être narcissique… Ça ne peut plus être une maladie… » Le débat était bien entendu un peu plus complexe, mais cela avait frappé mon imagination.
Mes collègues du Théâtre SDF et moi voulions depuis longtemps créer une comédie sur la politique. J’avais l’impression de tenir une piste. Je me suis mis au clavier et j’ai inventé Donald Fillion, le maire mégalomane d’une petite ville de région, cupide, pervers, attachant quoi… La pièce Sorel-Tracy s’est ensuite dessinée, un peu d’elle-même. Elle cherche à comprendre pourquoi lorsque le pouvoir pointe son nez, la bêtise accourt sans tarder.
Emmanuel Reichenbach
« D’un humour incisif et juste assez douteux, Sorel-Tracy offre une excellente satire de la corruption municipale québécoise: un sujet chaud et familier où les crapules provoquent l’hilarité. ... Archétypaux mais très incarnés, les cinq personnages esquissent des êtres identifiables, mais aussi personnalisés grâce à l’excellente distribution investie et qui joue à l’unisson, charriant à intervalles mesurés sarcasme et bêtise.»
Elsa Pépin, Voir
« Le texte de Reichenbach est avant tout une satire colorée de la corruption chez nos élus. La mise en scène de Charles Dauphinais, mouvementée et efficace, colle au ton caricatural de l'oeuvre. Dans un décor brun et kitsch (avec murs en préfini et trophées en toc) représentant le bureau du maire, les acteurs sont comiques et bons, suivant la ligne du texte. »
Luc Boulanger, La Presse
«Le portrait caricatural dépeint dans Sorel-Tracy parvient à nous dérider grâce à une interprétation d’ensemble fort sympathique.»
Alexandre Cadieux, Le Devoir
« Au fil des répliques mordantes, de l’humour grinçant, les acteurs sont très convaincants et prennent visiblement plaisir à se prêter au jeu, au milieu des accusations voilées et des enveloppes brunes. L’interprétation solide de Guillaume Cyr en maire Boivin est probablement une des causes du succès du spectacle. »
Eloïse Choquette, Pieuvre.ca
« Le personnage du maire, d’une vulgarité crasse en début de spectacle, devient attachant, presque charismatique, grâce à la prestance et au jeu affirmatif et ludique de Guillaume Cyr et aux bons mots d’Emmanuel Reichenbach.»
Marie-Christine Gareau, Ma mère était hipster
« L’une des grandes forces du spectacle demeure le verbe d’Emmanuel Reichenbach qui ne tombe pas dans le manichéisme. Son écriture se révèle souvent remarquable par sa puissance de frappe, comme les coups de poing d’un boxeur à la figure de ses victimes. Dans cette satire, personne ne se retrouve parfaitement blanc ou noir ; tous possèdent leur part de secrets, de bêtises et de mystères. »
Olivier Dumas, Montheatre.ca
« Sans trop vouloir expliquer les comportements pathologiques qui affectent les hautes sphères, Sorel-Tracy a fait le pari de rendre les personnages complètement caricaturaux, sans trop humaniser leur moralité défaillante. C’est réussi et ça fonctionne. À défaut de conscientiser les fautifs (ce qui est peut-être impossible, sauf peut-être en leur mettant les fers aux pieds), on se sera bien marré. »
Thomas Dupont-Buist, Artichautmag.com
« La pièce est un véritable tourbillon de répliques assassines chargées d'un terrible humour caustique mettant en exergue tous les éléments de petite politique municipale. Le rythme des échanges est très dynamique : vaut mieux être très attentif pour ne rater aucun des gags assassins. Emmanuel Reichenbach est le brillant dialoguiste qui se cache derrière ce cathartique délire jouissif. »
Yves Rousseau, LeQuatrieme.com
Le Théâtre Sans Domicile Fixe est une compagnie de théâtre de création désirant produire des textes de la jeune dramaturgie québécoise, afin de les faire rayonner dans la communauté. La compagnie souhaite, à travers ses différentes productions, développer une parole mordante, caustique et contemporaine ayant un écho sur les préoccupations sociales, culturelles et politiques de sa génération. Le Théâtre SDF veut s’adresser à tous les citoyens avec des œuvres accessibles, réfléchies et critiques.
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