une création du Théâtre d'Aujourd'hui et de Trois Tristes Tigres
Salle principale
du 19 février au 16 mars 2013
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RÉSUMÉ
Mathieu, un jeune Québécois, se rend pour la première fois de sa vie au pays de ses ancêtres. Empli d’enthousiasme et de curiosité, il affronte les nombreux obstacles qui jonchent sa route afin de rejoindre le lieu de naissance de son père, au cœur d’une grande ville dont les splendeurs du passé ressemblent de nos jours à des vestiges… Alors qu’il est reçu comme un prince par Béatrice, la cousine de son père, la carte postale vole en éclats lorsque Nora, la fille de Béatrice, et Eryan, un homme d’une autre religion, font irruption dans l’appartement. Participant tous deux au mouvement de révolte qui est en train d’embraser tout le pays, liés par un amour impossible, ils feront plonger Mathieu tête première dans une saison en enfer, qu’on a appelé ailleurs « le printemps ».
texte et mise en scène Olivier Kemeid interprétation Émilie Bibeau, Marie-Thérèse Fortin, Maxim Gaudette, Denis Gravereaux, Johanne Haberlin, Pascale Montpetit, Mani Soleymanlou assistance à la mise en scène et régie Stéphanie Capistran-Lalonde conception visuelle Romain Fabre éclairages Etienne Boucher mouvement Line Nault musique originale Philippe Brault accessoires Loïc Lacroix Hoy maquillages et coiffures Angelo Barsetti assistance aux costumes Chantal BachandCeux qui restent...
En 2008, je suis allé en Égypte pour la première fois de ma vie. J’ai pu rencontrer les très rares membres de ma famille qui ne se sont pas exilés lors de la Révolution de 1952.
Chrétiens francophones du Moyen-Orient depuis des générations, les Kemeid qui sont restés ont vécu la transition d’un ancien monde aristocratique, dominé par les forces impériales européennes, à un nouvel ordre nationaliste, autonomiste, détaché de l’Europe.
Je suis allé chez Béatrice Badr, née Kemeid. Béatrice habite l’appartement où mon père est né. Un appartement que mon père a quitté avec sa famille quand il avait six ans, et qu’il n’a jamais revu. Pas plus qu’il n’a revu sa ville, son pays, sa famille qui est restée. On ne revient jamais au pays de son enfance.
Béatrice m’a parlé des difficultés de la vie quotidienne au Caire, des nombreuses fois où la guerre civile a failli éclater à nouveau, de la peur de revivre les événements tragiques du Grand incendie de 1952. Elle m’a dit qu’elle a pensé maintes et maintes fois tout abandonner pour nous rejoindre au Québec. Puis elle m’a pointé le soleil orangé qui tranquillement plongeait dans le Nil, où alors était-ce la terre baignée par la lumière crépusculaire, je ne sais plus, et a murmuré : « Mais je ne pouvais pas quitter ça. »
Trois ans plus tard, cette terre s’est embrasée à nouveau, à la suite d’un élan de fureur et de désespoir sans précédent. J’ai souvent parlé, dans mes pièces, de ceux qui partent. Furieux et désespérés parlera de ceux qui restent.
Olivier Kemeid
« Avec Furieux et désespérés, Olivier Kemeid confirme son statut de compositeur dramatique de première force, éminent représentant d’une certaine dramaturgie québécoise en phase avec le monde et ses tremblements. »
Alexandre Cadieux, Le Devoir
« Osant un face-à-face avec le pays de ses ancêtres, Olivier Kemeid signe avec Furieux et désespérés une pièce chargée d’émotions sur l’exil et la révolution.»
Elsa Pépin, Voir
« Comme à son habitude, Kemeid signe un très beau texte, traversé par des éclairs de poésie. À partir des souvenirs de sa famille, il nous raconte une histoire universelle, dont le sens dépasse sa prémisse.»
Luc Boulanger, La Presse
« Drôle, touchant et captivant. Ce sont là les forces de Furieux et désespérés, qui raconte l’histoire d’un jeune Québécois en visite dans le pays d’origine de son père, où il n’a jamais vécu. ... Plusieurs dialogues et monologues, qui traitent entre autres de souvenirs, d’identité, de rage de vivre et de deuil, émeuvent par leur beauté et leur universalité. »
Roxanne Léouzon, Journal Métro
« Les acteurs sont tous et toutes extraordinaires. ... C'est un texte qui est criant d'actualité, hyper captivant dès le départ.»
Claudia Larochelle, On aura tout vu
« Avec son énergie nerveuse, Maxim Gaudette est impeccable dans son rôle d’un individu à la recherche de ses racines, et par le fait même de son identité. La brillante Marie-Thérèse Fortin apporte une dimension altière, fière et blessée à cette femme farouche qui refuse de plier l’échine devant les épreuves du destin. Johanne Harbelin et Denis Gravereaux excellent dans leurs passages plus dramatiques, bouleversants de chagrins et de vulnérabilité. »
Olivier Dumas, Montheatre.qc.ca
« Ce qui est agréable dans cette histoire c’est le mélange d’émotions. On y retrouve de tout : du suspense, de la violence, de la tristesse et même des scènes poétiques. De surcroît, on y présente des moments amusants. »
Louise Bourbonnais, Journal de Montréal
« J’ai rarement eu l’occasion d’apprécier, au théâtre, une plume québécoise aussi virtuose, aussi incisive que celle d’Olivier Kemeid. Il me paraît nécessaire de souligner la poésie de ses textes et la profondeur avec laquelle ceux-ci abordent des thématiques réputées difficiles à traiter sur une scène.»
Thomas Dupont-Buist, Artichautmag.com
« On y retrouve tout du long l’humour, l’adresse et l’acuité avec laquelle l’auteur a l’habitude de traiter de sujets sensibles. Tragique comique, l’œuvre est singulière et pleine de finesse. »
Julie Cler, Info-Culture.biz
« Kemeid signe une œuvre bouleversante, un récit juste sur l’identité. En choisissant de ne jamais nommer de lieu ou de date, l’auteur parvient à rendre le récit intemporel. »
Katia Habra, Le Délit Français
« Émilie Bibeau et Marie-Thérèse Fortin sont sublimes dans leurs rôles, respectivement Nora (la fougueuse et têtue jeune fille) et Béatrice (au changement de caractère déconcertant), la cousine du père de Mathieu et l’hôtesse de son séjour. À voir ! »
Valery Drapeau, Boucle Magazine
Trois Tristes Tigres est une compagnie de théâtre québécoise dont la direction artistique est assurée par Olivier Kemeid. Stéphanie Capistran-Lalonde (direction générale de la compagnie, assistance à la mise en scène et régie des productions) et Romain Fabre (communications de la compagnie, scénographie des productions) viennent compléter l’équipe. Le mandat de Trois Tristes Tigres est la création de textes originaux d’Olivier Kemeid ou l’adaptation d’œuvres présentant des échos à sa démarche. Une première veine se concentre autour d’une poétique fortement nourrie par les chocs de l’Histoire : L’Énéide (2007 et en tournée en 2010) raconte l’exil de réfugiés contemporains à partir de l’oeuvre antique de Virgile; Moi, dans les ruines rouges du siècle (2012) relate la vie d’un Ukrainien témoin de l’effondrement du bloc soviétique. Une seconde veine se base sur les questionnements anthropologiques suscités par notre attitude devant la mort (Tout ce qui est debout se couchera, 2004), les accommodements raisonnables et le choc des cultures (Les lettres arabes, 2011), l’animal en nous (Maldoror-Paysage, 2009, d’après l’œuvre de Lautréamont) et enfin divers thèmes sociopolitiques et philosophiques (Les Cabarets CLIM). Depuis quelques années, la compagnie s’est engagée dans des coproductions internationales : une première avec la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (L’Europe et les barbares, 2008), une deuxième en cours avec le Centre dramatique de l’Océan Indien, à l’île de La Réunion (Bâtards, avril 2012). Trois Tristes Tigres est actuellement en résidence de création dans la grande salle du Théâtre d’Aujourd’hui pour les deux prochaines années.
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une création du Théâtre d'Aujourd'hui et de Trois Tristes Tigres