Chienne(s)

de Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent

une création du Théâtre de l’Affamée

Salle Jean-Claude-Germain

du 13 au 31 mars 2018


PARTAGER
CETTE PAGE

RÉSUMÉ

La Trentenaire a la chienne. En termes élégants, elle souffre d’anxiété. Elle est brillante, drôle, cultivée et capable, mais sa vie se fissure à haute vitesse. Elle a la chienne, mais elle ne sait pas pourquoi. Et surtout, elle ne sait pas si elle en a le droit. Elle se concentre sur sa respiration, brasse les ombres, cherche la lumière. Elle semble immobile, et pourtant elle avance, révélant l’ampleur de sa résistance face au monde.

Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent construisent avec humour et sensibilité une galerie de personnages qui tentent maladroitement de guider la jeune femme dans le brouillard des règles et des conventions. Leurs interactions pointent du doigt cet éventail de décisions que nous ne voudrions pas avoir à prendre. Une immersion totale dans un esprit qui s’attache à comprendre le monde qui l’entoure pour remonter à la source de ses angoisses.

texte et mise en scène Marie-Ève Milot texte et interprétation Marie-Claude St-Laurent interprétation Alexandre Bergeron, Louise Cardinal, Larissa Corriveau, Nathalie Doummar, Richard Fréchette assistance à la mise en scène et régie Josianne Dulong-Savignac scénographie Caroline St-Laurent costumes Marie-Noëlle Klis éclairages Martin Sirois son Antoine Berthiaume direction technique et de production Maude St-Pierre

texte et mise en scène

Marie-Ève Milot

texte et interprétation

Marie-Claude St-Laurent

interprétation

Alexandre Bergeron

interprétation

Louise Cardinal

interprétation

Larissa Corriveau

interprétation

Nathalie Doummar

interprétation

Richard Fréchette

assistance à la mise en scène et régie

Josianne Dulong-Savignac

scénographie

Caroline St-Laurent

costumes

Marie-Noëlle Klis

éclairages

Martin Sirois

son

Antoine Berthiaume

direction technique et de production

Maude St-Pierre

Pourquoi les femmes sont-elles plus sujettes à développer des troubles anxieux? Comment se positionner face à la forte pression de la médicalisation du ressenti? Voilà les questions à l’origine de ces quatre dernières années, où nous avons creusé nos expériences personnelles et celles de nos contemporain.e.s; où nous avons cherché et documenté notre rapport à la peur et à la place que prend l’anxiété dans notre société de performance. Ce sont d’abord les personnages qui nous sont apparus, à cœurs ouverts, avec leurs failles comme… offertes. Nous les avons alors accueillis, avec toute la délicatesse et la complexité que demande l’exposition de sa vulnérabilité, avec tout l’amour et la patience qu’il faut pour s’arrêter, vraiment, devant une personne en détresse. Puis, nous avons refusé de les laisser seuls. Nous les avons réunis, en chœur. Nous les avons mis en relation les uns avec les autres. Même (surtout) lorsqu’ils ne le voulaient pas. Et nous les avons écoutés. Tentant de résister au cynisme, au découragement, au désespoir. Comment l’art arrive-t-il à nous surprendre quand tout semble perdu?

Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent

(Note : le féminin est ici employé pour nourrir le texte.)

La Femme et son expérience dans la sphère privée, sociale, politique et artistique;
La Femme et son histoire plurielle, traversée par les féminismes;
La Femme et son théâtre, dans l’urgence qu’a l’Affamée de trouver ses vivres.

Les Affamées croient qu’il faut s’investir à (re)créer et à faire (re)vivre une culture des femmes.
Elles voient la scène comme un lieu fertile à la création de personnages complexes et intéressants, féminins, masculins ou qui s’identifient autrement, qui interrogent leur contemporanéité. Dans une langue québécoise actuelle et radicale, elles cherchent à transcender le quotidien afin de se réfléchir et de nous réfléchir collectivement. C’est par une analyse féministe des sujets et du processus créateur qu’elles affirment leur engagement.

Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent sont diplômées de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe. Dès leur première rencontre, elles savent qu’elles uniront leurs voies/voix. Écrivant à quatre mains, leur première création voit le jour, Walk-in ou Se marcher dedans, à la salle Intime du Prospero en 2009. En 2011, elles deviennent officiellement des Affamées. En 2012, leur deuxième création, Cour à Scrap - Portrait d’une famille reconstituée, permet au duo d’auteures de faire leur entrée au CEAD. En 2013, elles signent Une boule de papier dans la gorge, une pièce de théâtre sur mesure commandée par la compagnie Piperni Spectacles autour de l’intimidation, qui tourne encore aujourd’hui dans les écoles primaires et secondaires du Québec. La même année, en collaboration avec Marie-Claude Garneau, elles développent une conférence-performance, Femmes, théâtre et société: Investir le politique pour une transmission féministe, qui est présentée dans le cadre du 35e anniversaire de l’Institut Simone de Beauvoir, puis aux États généraux de l’action et de l’analyse féministe, au 25e anniversaire de la Table de concertation de Laval en condition féminine et au Colloque Edgy Redux 2014. En 2015, elles participent au Congrès International des Recherches Féministes dans la Francophonie à titre de conférencières. Elles publient un article sur leur démarche artistique dans le numéro 156 de la Revue Jeu, Nouveaux Territoires Féministes, et une analyse des personnages féminins de la pièce Le Timide à la Cour, pour le Cahier d’automne du Théâtre Denise-Pelletier 2016. En plus d’avoir écrit Alice, une pièce librement inspirée des romans de Lewis Carroll pour les élèves de la troupe de comédie musicale Amalgame du Paul-Hubert de Rimouski, elles collaborent à nouveau avec le producteur Jacques Piperni et créent Débranchée/Unplugged, une pièce s’adressant aux adolescents et adolescentes qui traite des violences sexuelles. Elles présentent une lecture performative de Guérilla de l’ordinaire, un théâtre-documentaire en chantier, au Festival Zone Homa 2016. Chienne(s), leur dernière création, a été mise en lecture au Festival Dramaturgies en Dialogue, au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, où elles seront les artistes en résidence de la salle Jean-Claude Germain pour les deux prochaines années. Marie-Ève et Marie-Claude s’impliquent en tant que membres actives du regroupement des Femmes pour l’Équité en Théâtre.

3900

Publié le 21/08/17

Anxiété(e)

En 17/18, ce sont 6 femmes, issues de la même génération mais pourtant bien différentes, qui occupent la salle Jean-Claude-Germain. Pour le 3900, nous les avons réunies pour une réflexion commune sur l’anxiété, le rapport au corps et la résilience.

Extrait

Publié le 04/08/17 Chienne(s) de Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent

« LA TRENTENAIRE
Avant, c’était pas comme ça. Me semble qu’avant, j’étais prête à tout.

LA FILLE QUI AURAIT PU ÊTRE RACHEL CORRIE
Prête à te tenir debout devant une armée qui menace de détruire la maison d’une famille innocente?

LA TRENTENAIRE
Je sais pas… ?

LA FILLE QUI AURAIT PU ÊTRE RACHEL CORRIE
C’est le 16 mars aujourd’hui.

LA TRENTENAIRE
C’est vrai. Pis tu pourrais avoir de la terre dans la bouche parce que les chenilles d’un bulldozer israélien te sont passées sur le corps, t’ont cassées le dos et ont fait couler le sang de ta tête. 

LA FILLE QUI AURAIT PU ÊTRE RACHEL CORRIE
C’est vrai. Je pourrais être Rachel Corrie et avoir 23 ans pour toujours.

LA TRENTENAIRE
C’est vrai. Et moi, je pourrais pratiquer le métier de journaliste en écrivant la fucking biographie de monde même pas mort dans l’une des zones les moins dangereuses du globe. Pis avoir la grosse crisse de chienne pareil. »

Médias

Publié le 22/06/17

Rad s'intéresse aux questions de genre dans Chienne(s) de Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent

Dans le cadre de sa série Troisième Genre, Rad s'est intéressé à la démarche d'écriture des auteures de Chienne(s) qui cherchent à « dégenrer » les rôles qu'elles écrivent pour éviter les stéréotypes de domination masculine. À voir!

Nouvelle

Publié le 13/05/17

Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent, nouvelles artistes en résidence!

Nous sommes très heureux d'accueillir les auteures Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent en résidence à la salle Jean-Claude-Germain pour deux saisons! Avec leur compagnie le Théâtre de l'Affamée, elles nous promettent un théâtre engagé, féministe, politique et social. 

Album

Publié le 05/05/17

Pour leur première saison en résidence à la salle Jean-Claude-Germain, c'est Marie-Claude St-Laurent que nous avons choisi de placer sur l'affiche de Chienne(s). En plus d'en signer le texte avec Marie-Ève Milot, elle y interprète le rôle principal!  

TARIFS

30 ans et - 23 $
60 ans et + 25 $
Régulier 27 $

PRODUCTION

une création du Théâtre de l’Affamée

 

PARTENAIRE DES ARTISTES EN RÉSIDENCE